Kiwi

Cyril Nelson.
  • Nom latin : Actinidia deliciosa ou chinensis.

 

  • Famille botanique : Actinidiacées.

 

  • Principaux types: Le cultivar le plus produit et commercialisé est dénommé ‘Hayward’. Actinidia deliciosa est une amélioration de l’espèce chinensis qui aurait été obtenue vers 1960. D’autres variétés ont été créées à fruits de tailles et de formes différentes ou inermes qui sont toujours désignées sous le terme générique de kiwi. Il existe en particulier une variété d’A. chinensis à chair jaune, mais à fruits plus petits.Enfin, on recense une dizaine d’espèces cousines du kiwi plus ou moins consommables… Les comestibles les plus connues sont l’ananas de Mitchourine (A. kolomikta) ou l’actinidia du Japon (A. polygama).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Introduite au Jardin des Plantes de Paris en 1927, comme plante médicinale, cette liane fructifère provient de Chine occidentale. Son fruit, riche en vitamine C, était en effet utilisé par les marins chinois pour prévenir le scorbut.

 

  • Principales caractéristiques : Également baptisé Yang Tao, souris végétale, actinidia ou groseille de Chine, le kiwi est une liane vigoureuse dioïque (chaque individu est unisexué) pouvant atteindre de grandes dimensions qui s’est largement vulgarisée depuis une trentaine d’années. Les jeunes plants sont largement disponibles en pépinière ou dans les jardineries.Depuis une trentaine d’années des variétés autofertiles sont proposées, mais la grosseur de leurs fruits et surtout leur production sont souvent décevantes.

 

  • Rusticité : Le kiwi préfère les climats tempérés, non parce qu’il redoute le froid hivernal (il résiste à -30°C) mais parce qu’il est sensible aux gelées printanières qui risquent de détruire les jeunes pousses et la floraison. En outre, comme il redoute les vents forts, les branches volubiles doivent s’enrouler sur un support (tonnelle, pergola, palissage mural, etc.)

 

  • Qualités nutritives et utilisations : Très riche en vitamine C, le fruit du kiwi contient également de nombreuses autres vitamines. Il peut provoquer des allergies chez certaines personnes sensibles. L’utilisation en salades de fruits et en tartes apporte une couleur verte originale.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile à assez facile.
  • Sol : L’actinidia est peu exigeant sur la nature du sol, mais il apprécie plus particulièrement les terres limoneuses, fertiles, fraîches et bien drainées, car il craint l’humidité stagnante. Un pH compris entre 6 et 8 lui convient très bien. Il est conseillé de couvrir les sols pour maintenir la fraîcheur et limiter le développement des autres plantes.
  • Exposition : L’actinidia exige une bonne exposition, un mur orienté à l’ouest par exemple.
  • Semis/Plantation : La plante étant normalement dioïque, prévoyez, pour obtenir une bonne fructification, au moins un plant mâle pour 5 à 6 sujets femelles. La distance de plantation varie selon le support (6 à 8 m le long d’un mur ou d’un grillage, 4 à 6 m pour une pergola).Si le kiwi est facile à marcotter, le bouturage et le greffage le sont beaucoup moins.
  • Conduite de culture : Le kiwi apprécie le fumier frais de bovins, la corne torréfiée et moulue, le compost familial et demande régulièrement des amendements en potasse, en phosphate, en magnésium et en oligo-éléments. Un excès d’azote peut nuire à une bonne fructification. Une ou plusieurs tailles en vert en juin-juillet sont indispensables pour maîtriser la conduite de la plante. Au jardin familial, la taille est fonction de la vigueur de la plante, les branches sont réparties et guidées sur le support.Après quelques années de culture, supprimez les rameaux qui ne produisent plus. Ces tailles doivent intervenir en hiver en dehors des périodes de gel, car au moment de la reprise de végétation les écoulements de sève risquent de fatiguer le pied (les kiwis pleurent… disent alors les jardiniers).

 

  • Récolte : La mise à fruit a lieu en général 2, 3 ou 4 années après la plantation. Le fruit est mûr lorsque la chair cède sous une légère pression du doigt, mais dans la majorité des terroirs français, la récolte se fait après la première gelée. Il se conserve très bien s’il a été récolté tard. On peut accélérer son mûrissement grâce à l’éthylène dégagé par d’autres fruits mûrs, comme les bananes, placés à proximité.
  • Maladies et parasites courants : Pas d’insectes ou de maladies connus nécessitant l’utilisation de produits phytosanitaires. Parfois, si la plante est très exposée au soleil, elle peut être attaquée par l’araignée rouge, ce qui ne lui pose aucun souci. En sol trop calcaire, les feuilles peuvent devenir « jaune citron ». Procéder alors à un apport régulier d’anti-chlorose à base de fer.

     

    Fiche rédigée par Claude Bureaux, administrateur de la SNHF, sous la conduite de la section Jardins potagers et fruitiers.