Hydrangéa paniculé

Variété ‘Vanille Fraise’. Leonora (Ellie) Enking sous licence CC.
  • Nom latin : Hydrangea paniculata.

 

  • Famille botanique : Hydrangeacées.

 

  • Utilisations : Comme arbuste isolé, pour orner le pied d’un mur, en parterre de sous-bois frais.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Hydrangea paniculata est originaire du sud et de l’est de la Chine ainsi que des îles de Sakhaline et d’Hokkaido (Japon) où on le trouve souvent au bord des cours d’eau.

 

  • Principales caractéristiques : Arbuste buissonnant, à feuilles caduques et aux inflorescences en cône (panicules), qui peut culminer jusqu’à 6 m de haut. Les feuilles sont caduques. Les fleurs peuvent être roses ou blanches avec une tendance à changer de nuance au fil de la saison. Enfin, c’est l’un des hydrangéas les plus résistants à la sécheresse.

    Les variétés les plus cultivées sont :
    – ‘Big Ben’ : panicules lâches et longues, fleurs blanches puis roses (Hauteur : 1,80 m).

    – ‘Bobo’ : panicules compactes de fleurs blanches puis roses (Hauteur : 1,20 m).

    – ‘Daruma’ : petites panicules de fleurs blanches (Hauteur : 1,00 m).

    – ‘Diamant Rouge’ : panicules arrondies de fleurs blanchâtres passant au cramoisi (Hauteur : 1,50 m).

    – ‘Early Sensation’ : panicules lâches blanches puis roses (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Everest’ : très grandes panicules de fleurs blanc verdâtre (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Grandiflora’ : inflorescences en panicule blanc rosé (Hauteur : 2,00 à 3,00 m).

    – ‘Great Star’ : port lâche, panicules de fleurs blanches en étoiles (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Kyushu’ : très grandes panicules blanc crème de 25 à 30 cm de long (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Limelight’ : grosses panicules vertes puis blanc crème (Hauteur : 2,50 m).

    – ‘Melody’ : longues panicules pointues constellées de fleurs blanches (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Pink Diamond’ : panicules rose pâle et nouveau bois de couleur rouge (Hauteur : 2,50 m).

    – ‘Pinky-Winky’ : panicules en pointe, rose et blanc (Hauteur : 1,20 m).

    – ‘Praecox’ : panicules lâches, blanches, sépales dentés (Hauteur : 1,50 m).

    – ‘Silver Dollar’ : panicules blanches de juin à septembre, port érigé (Hauteur : 1,50 m).

    – ‘Tardiva’ : grosses panicules blanches (Hauteur : 1,50 m).

    – ‘Unique’ : longues panicules blanc crème (Hauteur : 2,00 m).

    – ‘Vanille Fraise’ : panicules rose clair (Hauteur : 2,50 m).

 

  • Période de floraison : D’août aux premières gelées selon les espèces.

 

  • Rusticité : Au Japon, ces arbustes supportent des températures hivernales de -25 °C. En pareil cas, les anciennes tiges gèlent et de nouvelles repoussent sur la souche.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Relativement faciles à cultiver en pleine terre et en grand pot, si ses besoins sont respectés.

 

  • Sol : Apprécie les sols acides, riches et frais. Les terres trop lourdes doivent être allégées au moyen de sable et de compost mature.

 

  • Exposition : Les H. paniculata ont besoin d’humidité à proportion de la chaleur et de l’ensoleillement qu’ils reçoivent. Toutefois, leurs couleurs et leur évolution au fil de l’été sont plus marquées en exposition ensoleillée. À défaut, la plante cherchera la lumière et perdra en compacité et en floraison. Mais, répétons-le, au grand soleil, le sol doit rester frais, c’est-à-dire suffisamment humide.

 

  • Semis/plantation : La plantation s’effectue en période de repos végétatif, soit d’octobre à avril selon les régions et jamais pendant un épisode de gel. Humidifiez chaque pot avant la plantation qui doit intervenir le plus rapidement possible après l’achat. Si le terrain est alacalin, ou calcaire (pH supérieur à 7), creusez une fosse que vous remplirez de terre de bruyère. Si le terrain est naturellement acide, il convient de creuser un trou double de celui du pot acheté, d’y jeter du compost mature, et quelques poignées de poudre d’os ou de corne broyée et de remplir le trou avec de l’eau. Pendant que l’eau s’infiltre, vous aurez le temps de retirer le pot pour constater la compacité de la motte racinaire qu’il faut ouvrir, soit par lacération latérale, soit par découpe en quatre par le dessous de la motte. Il est alors temps de planter en positionnant le collet de la motte au niveau du sol du jardin. Ramenez ensuite la terre en la compactant suffisamment autour de la plante puis arrosez de nouveau pour vous assurer que les racines adhèrent bien aux particules du sol. Quelques arrosages lors du premier débourrement printanier favoriseront la croissance racinaire.

 

  • Conduite de culture : Adaptez l’arrosage à la capacité drainante du terrain, de l’ensoleillement et de la pluviométrie. H. paniculata étant sensible à la sécheresse, sa vulnérabilité sera encore plus grande s’il est cultivé en pot. Apportez l’eau au pied de l’arbuste et jamais par aspersion : cela pourrait abîmer les inflorescences et favoriser l’apparition de maladies. L’eau calcaire est peu recommandée, privilégiez l’eau de pluie collectée dans un récupérateur d’eau.

    La fertilisation n’est pas à négliger si vous voulez que la plante puisse donner le meilleur d’elle-même. L’apport de compost mature est la meilleure solution. Il existe, en jardinerie, des engrais spéciaux pour « hortensias ».

 

  • Maladies et parasites courants : Les hydrangéas sont sensibles à l’oïdium qu’il faut traiter au moyen de fongicide à base de soufre. En cas d’extrême humidité estivale, la plante peut être atteinte par la « pourriture grise » (botrytis) ou par des taches foliaires. Il est alors vivement recommandé de supprimer les parties malades, de combattre la stagnation d’eau, de traiter au permanganate de potassium et de désinfecter les outils. Dès la fin de l’hiver, la taille des vieilles fleurs et des tiges mortes contribue à assainir la plante.

 

 

Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins .

 

Pour en savoir plus :

 Les hortensias avec succès, Corinne Mallet, Rustica, 1997, 63 p.

Hydrangea, répertoire international des noms des cultivars, Association Shamrock, Collection nationale (CCVS), 2004-2005, 73 p.

– Arbustes, Ulmerium Plantes de jardin, Didier Willery, Ulmer, 2012, pp. 134-141.