Brachychiton rupestris ou baobab australien

Wendy Cutler sous licence CC
  • Nom latin : Brachychiton rupestris.

 

  • Famille botanique : Malvacées, anciennement Sterculiacées.

 

  • Principaux types : Le genre Brachychiton comporte plus de 30 espèces d’arbres et de grands buissons originaires d’Australie pour la plupart. On peut citer l’arbre à flammes (B. acerifolia), le baobab australien (B. rupestris), B. discolor ou encore B. bidwillii.

 

  • Utilisations : Les tribus aborigènes ont longtemps consommé ses graines grillées très nutritives. Son feuillage a également servi de fourrage en cas de sécheresse et son bois tendre comme fibre. Il fut ensuite introduit comme arbre d’ornement et d’alignement partout en Australie, en Afrique du sud, en Californie. Il peut être cultivé en pleine terre le long du littoral méditerranéen (là où l’on trouve des agrumes) mais comme il ne résiste qu’à de très brèves gelées, il est préférable de le mettre en pot comme une plante verte. Il peut même être transformé en bonsaï.

 

DESCRIPTION

Graines de B. ruspestris. Margaret Donald sous licence CC
  • Origine : Cet arbre, comme toutes les espèces du genre Brachychiton, est originaire de régions subtropicales de la côte orientale de l’Australie (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud) et de Nouvelle-Zélande où des fossiles datant de l’ère tertiaire, il y a 50 millions d’années, ont été retrouvés.

 

  • Description et principales caractéristiques : Également appelé arbre bouteille du Queensland, le baobab australien peut mesurer entre 4 et 30 mètres de haut. Il n’atteint plus de 20 mètres que dans son pays d’origine où sa croissance est relativement rapide. Jeune, son port est tout d’abord élancé, puis à partir de 10 à 15 ans, son tronc devient pansu et bombé lui permettant ainsi de stocker l’eau en saison sèche, d’où son surnom d’arbre bouteille.

    Les feuilles sont alternes, persistantes, simples, de 7 à 12 cm de long, linéaires oblongues ou palmatilobées à 9 lobes linéaires-lancéolés. Les deux formes se rencontrent sur la même plante. À noter que bien que persistantes, elles peuvent tomber en période de grande sécheresse.

    Comme tous les brachychitons, l’arbre à flammes est monoïque avec des fleurs mâles et des fleurs femelles séparées présentes sur le même sujet. Les inflorescences sont des panicules axillaires duveteuses, composées de fleurs en forme de cloches. Le calice est formé de 4 à 5 lobes étalés, jaune pâle et de 10 à 15 étamines soudées par le filet. L’ovaire compte 5 loges et les fruits sont formés de 5 carpelles en forme de barque. Ils sont ligneux à maturité et mesurent environ 8 à 10 cm de long. Ils renferment une multitude de fines soies qui collent à la peau ainsi que des graines jaunes.

 

  • Période de floraison : Fin du printemps. Les fleurs se cachent dans le feuillage et peuvent se maintenir lorsque les feuilles tombent.

 

  • Rusticité : Compte tenu de ses origines, B. rupestris résiste rarement en dessous de -5°C. Sa culture se limite donc aux régions à climat tempéré doux. En revanche, il supporte très bien à la sécheresse, une fois bien installé.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Le baobab australien accepte des sols assez variés, de pH neutre ou acide, plutôt riches et surtout bien drainés.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/ plantation : Même si on peut le bouturer en été à l’étouffée avec hormones de bouturage sur tiges semi-ligneuses, la méthode de propagation la plus naturelle et la plus efficace reste le semis de graines au printemps. Ces dernières germent assez facilement sans aucun prétraitement. Lors de leur prélèvement sur l’arbre, il est recommandé de se munir de gants pour se protéger des soies très irritantes qui les entourent.

 

  • Conduite de culture : Les arbres adultes se transplantent facilement et peuvent supporter sans problème un intervalle de trois mois entre le moment où ils sont déterrés et celui où ils sont replantés. Le climat de la région du Queenslang étant subtropical, chaud et pluvieux en été, doux et sec en hiver, il convient de bien arroser votre B. rupestris en été lorsqu’il est cultivé en pot, avec une soucoupe qui restera remplie entre deux apports d’eau. En hiver, il faut l’abriter du gel (idéalement dans une serre froide) en arrosant une seule fois par mois sans laisser l’eau stagner pour éviter la pourriture des racines. Dès le printemps, apportez une fumure d’entretien, un terreau de feuilles décomposées lui sera bénéfique.

 

  • Maladies et parasites courants : Rien à signaler de particulier, sinon la convoitise des limaces et escargots pour les feuilles et tiges des jeunes plants.

 

Fiche réalisée par Jean-Christophe Villain, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.